Il va falloir changer vos habitudes. Alors qu’en octobre dernier les voitures électriques représentaient 24 % des ventes de véhicules neufs en France, la réforme des heures pleines/heures creuses, entrée en vigueur le 1er novembre 2025, redéfinit les rythmes de consommation électrique.
Des créneaux nocturnes moins favorables
Jusqu’ici, de nombreux conducteurs avaient pris l’habitude de recharger leur véhicule sur le créneau 22h-6h afin de bénéficier d’un tarif réduit. Selon Solal Botbol, cofondateur et PDG de la startup française Beev, « les recharges de véhicules électriques devront s’adapter » à de nouveaux rythmes. Pendant l’été, une partie des heures creuses sera déplacée en journée, entre 11h et 17h, lorsque la production solaire est la plus forte. « En clair, il n’y aura plus d’heures creuses le matin ni le soir », précise-t-il.
En pratique, il restera en temps normal seulement cinq ou six heures creuses nocturnes, ce qui signifie qu’une recharge complète ne sera plus toujours possible sur la seule période nocturne.
Impacts pour les entreprises et les flottes
Pour les gestionnaires de flottes, la réforme pose des choix : accepter des recharges partielles ou payer une part de la recharge au tarif plein. Une hausse du coût de la recharge de l’ordre de 8 à 14 % est ainsi à prévoir, d’après les observations citées.
Les entreprises équipées de panneaux photovoltaïques peuvent toutefois tirer un bénéfice double : profiter du tarif réduit tout en utilisant leur propre production solaire, ce qui réduit la facture énergétique et améliore le bilan carbone.
Opportunités pour les salariés en télétravail et conseils pratiques
Le nouveau calendrier des heures creuses crée aussi des opportunités. Pour les salariés en télétravail disposant d’une installation de recharge adaptée et d’outils de pilotage, recharger à domicile en milieu de journée peut devenir plus intéressant.
Quelques conseils pratiques :
- Équiper les véhicules d’un système de pilotage de la recharge pour profiter des heures creuses déplacées ;
- Pour les entreprises, envisager l’installation de bornes compatibles avec des programmations partielles et l’intégration de la production solaire ;
- Accepter, le cas échéant, des recharges partielles pour optimiser le coût et la disponibilité des véhicules ;
- Surveiller les nouveaux calendriers tarifaires et adapter les plannings de recharge en conséquence.
La réforme impose donc une adaptation des usages et des infrastructures. Entre optimisation des horaires, recours au photovoltaïque et gestion intelligente des recharges, entreprises et particuliers devront réviser leurs pratiques pour maîtriser coûts et émissions.




